Nous vous présentons un film qui fait écho aux richesses environnementales et à la préservation de la biodiversité. Une œuvre singulière qui entraîne dans un monde fascinant, celui du minuscule, dans les étendues aveyronnaises.
DES BIOLOGISTES DEVENUS CINÉASTES
Marie Perennou et Claude Nuridsany ont réalisé le documentaire Microcosmos en 1996. Biologistes de formation, ils se dirigent ensuite vers la photographie, l’écriture et la réalisation avec pour thématique la nature.
Leur film est remarqué lors de sa sortie et remporte plusieurs Césars en 1997 grâce à son approche inédite : l’observation d’un monde vivant jusque-là peu considéré et absent du grand écran.
Épaulés par des entomologues et autres scientifiques, dans une production Franco-Italo-Suisse, ils font découvrir au grand public une beauté insoupçonnée qui restait comme invisible.
DÉCOUVRIR L’INFINIMENT PETIT
Avec des macro-caméras spécialement développées pour le film, le focus de l’image se concentre sur la taille des acteurs, des petits organismes tels que les insectes.
Des histoires s’enchaînent alors avec l’observation du comportement, de l’intimité, de leur élégante toilette, des couleurs et des bruits de ces êtres vivants qui se succèdent. Ce sont comme des bribes de vie captées sur l’instant, qui relatent de la réalité de la nature.
Les musiques créées, quasi-féeriques, s’adaptent aux situations. Le spectateur plonge dans un monde où l’infiniment petit devient infiniment grand et impressionnant. Le peuple de l’herbe foulé du pied semble faire notre propre taille. L’angle de vue est transformé.
Chaque animal transmet une douceur par ses gestes ou une tension dramatique par ce qui lui arrive. Escargots, fourmis, libellules et scarabée, tous racontent une histoire en se déplaçant sur les végétaux ou en volant.
LA POÉSIE DE LA NATURE
De majestueux spectacles s’offrent à nous avec lenteur. Le langage de la nature est un rythme mesuré, qui n’enlève pas l’action ou les questions que le spectateur peut se poser.
C’est une ode à porter attention à ce que nous remarquons peu.
Face à ce film, des fragments de philosophie stoïcienne pourraient ponctuer les scènes. La nature est ce qu’elle est, les situations ne sont ni tristes ni joyeuses, elles sont tout simplement et la beauté habite chaque instant. Un ciel ensoleillé, un ciel nuageux, un orage, le vivant résiste et avance avec résilience.
Ce film nous fait percevoir la nature autrement, il nous amène à reconsidérer cette vie qui nous échappe quand nous marchons dans un champ.
À regarder en famille, c’est un très bon documentaire pour passer un moment un d’émerveillement et apprendre tout en se divertissant.
Et vous quel est votre film nature préféré ?
Source de l’image : festival-cannes.com