La Terre est comme une éponge. C’est une fusion du monde minéral de l’argile et du monde vivant de l’humus composé de matière organique. C’est ce que l’on nomme, le complexe argilo-humique.

UNE TERRE EN VIE

Dans l’humus, se trouvent des champignons, des micro-organismes et des invertébrés qui participent au travail et à l’enrichissement de ce complexe. Dans l’argile se trouvent les éléments respectifs à la roche mère, c’est-à-dire à la roche qui est en profondeur sous les couches de Terre.

Ce complexe argilo-humique a été étudié de nombreuses années par un couple de chercheurs qui a parcouru le monde entier pour observer et comprendre la nature de la Terre. Claude et Lydia Bourguignon ont effectué des milliers d’analyses. Dans leur livre ; Le sol, la terre et les champs, ils exposent le résultat de leurs travaux qui concernent l’état des champs agricoles et arrivent à certaines conclusions que nous allons brièvement découvrir.

L’humus s’attache tout d’abord aux argiles et forme un sol léger, aéré, poreux et perméable. Il permet d’accueillir la faune et les champignons. Il permet aussi aux plantes d’étendre profondément leurs racines et d’être pérennes. Ce qui va dans le sens d’une croissance optimale et d’une résistance accrue du végétal. La biodiversité est ainsi conservée et une activité agricole durable est envisageable par la présence de cet humus.

Dans le cas d’un sol sans humus, le vivant est absent. Le Terre se referme alors sur elle-même, les micro-organismes et insectes qui travaillaient le sol disparaissent. L’eau ainsi que l’air n’arrivent plus à pénétrer les couches. La Terre est compacte, tassée et ne recevant plus d’eau, elle laisse place à l’érosion des terrains. A grande échelle cette érosion peut provoquer des phénomènes d’inondation car l’eau n’est plus absorbée correctement par les paysages agricoles. Les plantes, elles aussi sont fragilisées car leurs racines ne sont plus profondes, elles nécessitent une multitude de produits insecticides et de fortifiants divers qui sont polluants. C’est ce qui est appelé une dégradation due à une perte de matière organique.

RETROUVER DE L’HUMUS

Pour régénérer une terre agricole appauvrie, des techniques ont été éprouvées par le binôme Bourguignon et parmi l’une d’entre elles figure l’utilisation du Bois Raméal Fragmenté (BAF). A base de copeaux de haies de feuillus, étalés en couverture de quatre à huit centimètres d’épaisseur, il permet de ramener la vie et de reproduire de la biomasse, donc de l’humus. Cette technique permet de réinviter champignons, micro-organismes et insectes créant la matière organique. Cette régénération du sol, lente mais efficace a été testée sur les Terres de viticulteurs ou d’arboriculteurs et les résultats de recomposition de la matière organique étaient positifs.

La richesse de la Terre est un capital essentiel, tout d’abord pour la préservation de l’environnement, ensuite pour l’utilisation agricole qui en est faite. Ces deux dimensions sont d’ailleurs étroitement liées entre elles, la santé d’une Terre comme son utilisation influent sur l’une comme sur l’autre.

Dans une dynamique du mieux vivre, en accord avec la Nature nourricière, il est important de considérer les découvertes des scientifiques qui consacrent du temps à ces recherches. Ils sont les garants de solutions durables et de préservation de l’environnement.

Dans cette vidéo, lien vers la vidéo, du Ministère de la Transition écologique française vous découvrirez ce couple de chercheurs qui parlent du Bois Raméal Fragmenté et de ses bénéfices sur les cultures.

Dans de prochains articles, nous parlerons des nombreuses découvertes de scientifiques avant-gardistes dans l’étude des terres agricoles.