L’ARBRE, PILIER DE LA VIE
Depuis des temps anciens, l’arbre est un symbole de vie, d’enracinement. Aujourd’hui, il transmet une idée de résilience, d’adaptation. Il se hisse vers le ciel à son rythme : la lenteur. Immobile, il déploie ses branches à la recherche de lumière pour déclencher la photosynthèse et activer sa croissance.
Il conserve de ses racines jusqu’à ses feuilles, une force que la nature lui accorde à travers les ans. Sa résistance fait de lui un survivant qui s’acclimate à de nombreux environnements depuis 400 millions d’années.
Certains arbres s’accommodent des déserts arides, d’autres poussent sur les plaines gelées, certains poussent même dans l’eau et d’autres encore s’épanouissent en ville, au milieu de l’activité urbaine.
« L’arbre est deux fois plus utile que les fruits. » Cicéron
L’arbre a la capacité reconnue d’appeler la pluie. Par sa transpiration, il diffuse une humidité qui attire les nuages et les fait grossir. L’eau est liée à la présence des arbres et des forêts. Il est la première plante à régénérer une terre désertifiée.
L’ARBRE ET LE SOL
Les parties visibles de l’arbre, son tronc, ses branches et son feuillage sont des habitats pour la biodiversité. Elles permettent d’accueillir, les oiseaux, les insectes et d’autres organismes vivants. L’arbre préserve l’équilibre des écosystèmes locaux et fait apparaître des microclimats sur les territoires.
Quand ses feuilles ou ses branches mortes tombent, cette matière organique est recyclée par la microfaune et la microflore du sol pour générer de l’humus. Cette matière fertilise le sol au fil du temps, à raison de 10 tonnes de biomasse par hectare et par an. Grâce à la lignine, un élément présent dans le bois, les champignons décomposeurs peuvent stabiliser l’humus qui protège la terre du lessivage et de l’érosion. L’arbre régénère la terre et invite le vivant.
Mais la partie invisible d’un arbre, soit le double de son envergure visible, se trouve sous terre. Ce sont ses racines, qui forment un véritable réseau à la richesse insoupçonnée.
Les racines d’un arbre peuvent percevoir, selon les études de Stefano Mancuso biologiste italien spécialiste de l’intelligence des plantes, jusqu’à 20 paramètres physiques et chimiques différents.
Les racines d’un arbre ont également un accord avec certains champignons. Ce lien s’appelle la symbiose mycorhizienne. C’est une symbiose naturelle entre le système racinaire et les champignons mycorhiziens. L’arbre va nourrir son hôte avec ses sucres et le champignon microscopique va aller chercher de l’eau et des minéraux pour l’arbre. Chercher de l’eau est un effort considérable pour une plante, voici pourquoi arbres et champignons ont co-évolué depuis des millions d’années. Ils se rendent mutuellement service. Le sol est le théâtre de ces échanges bienveillants.
Grâce à cette symbiose mycorhizienne, les arbres peuvent aussi échanger entre eux leurs sucres et de l’eau. Une forêt est donc un vaste réseau racinaire communicant.
UN ALLIÉ CLIMATIQUE
L’arbre est un allié considérable dans la qualité d’un environnement, il sert de tampon climatique. Avec sa partie aérienne, il purifie et rafraîchit l’air. Avec sa partie souterraine, il purifie l’eau et stabilise les sols.
99 % de la matière solide d’un arbre provient du CO2 (dioxyde de carbone) présent dans l’atmosphère. Voici pourquoi, c’est un puits à carbone. Chaque année, il absorbe 30 kg de CO2 et relâche du O2 (dioxygène). Il participe à la diminution du taux de gaz à effet de serre terrestre et rend l’air respirable.
Dans le sol, il va également permettre de conserver l’eau en la stockant grâce à ses racines. Il va la filtrer naturellement et peut dépolluer les nappes phréatiques.
À bien des égards, l’arbre est une plante fantastique, un emblème de la santé de nombreux environnements. Il peut également être nourricier et médicinal pour l’humanité, voici pourquoi il est une solution dans nos actions durables d’agriculture et de gestion des terres.
Votre regard sur l’arbre a-t-il changé ?
*ps : Si vous touchez les feuilles d’un arbre, des impulsions électriques sont envoyées dans son organisme, comme nous. Un arbre sent votre présence.