Sylvestre et son papa se promènent en forêt. Le soleil éclaire les arbres. Les branches sont pleines de bourgeons colorés, c’est le début du printemps. Ils entendent des oiseaux chanter et s’arrêtent.
– Regarde Sylvestre, les petites mésanges dans la clairière. Nous n’allons pas faire de bruit pour les observer. Il ne faut pas trop bouger.
Sylvestre chuchote :
– On dirait qu’elles mangent toutes ensemble, elles ont l’air contentes.
– Tu sais Sylvestre la nature nous ressemble et nous ressemblons à la nature. Par exemple, les oiseaux avec leurs chants se parlent entre eux. Ils se disent où est la nourriture, sur quel arbre ils sont, ils se racontent beaucoup de choses.
– Tu veux dire qu’ils sont comme nous ?
Le papa de Sylvestre s’assoit sur un rocher recouvert d’une belle mousse verte.
– Il n’y pas que les oiseaux qui échangent entre eux, les arbres le font aussi.
– Les arbres ?
Demande Sylvestre très étonné en regardant l’épicéa à côté d’eux. Le petit garçon tend l’oreille et ajoute :
– Je ne les entends pas parler moi.
Son papa rigole et commence à lui expliquer :
– Les plus grandes parties d’un arbre sont ses racines. Sous nos pieds, il y a des kilomètres et des kilomètres de racines. Elles fouillent la terre pour trouver de l’eau et de la nourriture, car l’arbre ne peut pas se déplacer. Ce sont elles qui lui permettent de se nourrir.
– Juste là, sous nos pieds ?
Répond Sylvestre.
– Oui, juste là. Certains scientifiques ont même prouvé que les arbres peuvent se donner de l’eau et de la nourriture avec les racines. Une maman arbre peut faire grandir un bébé arbre en lui donnant à manger et à boire avec ses racines.
– Mais alors toute la forêt est vivante ?
– Oui Sylvestre, la forêt est vivante et tu veux savoir quelque chose de plus incroyable encore ?
– Oui papa.
– La forêt peut appeler la pluie.
– Comment c’est possible ?
– Un arbre transpire avec la chaleur. Cette eau qui part de l’arbre va former des nuages dans l’air et va déclencher la pluie.
– Waow, trop fort !
Sylvestre s’approche de l’épicéa et sent sa résine. L’odeur est agréable, ses doigts collent un peu car cette matière est gluante. Son père lui dit :
– Protéger les forêts, c’est protéger les animaux, la pluie, la vie. La vie sur terre est liée aux forêts. Quand tu grandiras, tu pourras retrouver ces arbres ici. Ils vivent de très nombreuses années.
– Moi papa, je vais protéger la forêt !
Le papa surpris, ouvre grand les yeux.
– Oh regarde là-bas Sylvestre, une biche !
La biche a senti leur odeur avec le vent, elle les regarde et s’éloigne en marchant doucement.
– Elle est belle.
Dit Sylvestre.
– Mon fils, la nature nous offre ses beautés à chaque instant. Elle nous invite à la découvrir, l’aimer et l’écouter.
Le petit garçon et son papa restent dans les bois, ils contemplent et sont heureux. Tout est si beau et agréable.
FIN